Dans la supination, la paume de la main regarde en avant ; dans la pronation, la paume de la main regarde en arrière.
Ces mouvements ne résultent pas, ainsi que le décrivent la plupart des auteurs, d’un simple mouvement de rotation du radius autour du cubitus, qui resterait fixe. Duchenne de Boulogne a parfaitement démontré que, pendant la pronation et la supination, ces deux os se meuvent d’une manière très visible dans leur quart inférieur et surtout à leurs extrémités inférieures, en décrivant chacun un arc de cercle en sens contraire. Il a démontré également que ces deux mouvements sont solidaires. C’est dans l’articulation radio-cubitale inférieure que se passe ce double mouvement en sens inverse. Dans l’articulation supérieure, la tête du radius roule sur elle-même, maintenue par le ligament annulaire pendant que le cubitus subit un très léger mouvement de flexion et d’extension.
§ 4. — Articulation du poignet et de la main. (Pl. 22, fig. 4.)
Je décrirai d’abord les surfaces articulaires de ces diverses articulations de la main, me réservant de rassembler dans un même paragraphe tous les ligaments qui les entourent.
Surfaces articulaires. — D’un côté, la cavité formée par la facette inférieure du radius et le ligament triangulaire reçoit un condyle formé, de l’autre côté, par la face supérieure des os de la première rangée du carpe, moins le pisiforme : scaphoïde, semi-lunaire et pyramidal.
Les surfaces articulaires sont très complexes, formées en haut par la face inférieure des os de la première rangée, moins le pisiforme, et en bas par la face supérieure des os de la deuxième rangée.
Chacune de ces surfaces est alternativement concave et convexe, la convexité de l’une se moulant sur la concavité de l’autre.
C’est le type des articulations en selle, ou par emboîtement réciproque.
L’interligne articulaire est très irrégulier ; il est formé par les faces inférieures des os de la deuxième rangée du carpe, avec l’extrémité supérieure des quatre derniers métacarpiens.