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OSTÉOLOGIE ET ARTHROLOGIE.

prononcée pour le cinquième, dont l’articulation avec l’os crochu forme une véritable articulation en selle.

L’articulation du premier métacarpien avec le trapèze jouit de la plus grande mobilité. Les mouvements se font dans deux directions principales : 1° Le pouce s’approche ou s’éloigne de l’axe de la main : adduction et abduction. Ce mouvement est limité en dedans par la rencontre des deux métacarpiens, et en dehors par la tension de la capsule articulaire. 2° Le pouce se porte en avant et en arrière : flexion et extension. L’obliquité du trapèze fait que, dans le mouvement de flexion, le premier métacarpien se place en avant des autres, d’où résulte le mouvement d’opposition.


G) Articulation du métacarpe et des doigts, ou métacarpo-phalangienne.


La tête du métacarpien est reçue dans la cavité de l’extrémité supérieure de la phalange complétée en avant par un ligament épais, le ligament glénoïdien. Le ligament transverse du métacarpe réunit les ligaments glénoïdiens des quatre derniers doigts. Le ligament glénoïdien de l’articulation du pouce contient deux os sésamoïdes.

Des ligaments latéraux très forts, triangulaires, vont du tubercule postérieur de la tête du métacarpien à la partie latérale de la phalange et au ligament glénoïdien.

Mécanisme. — Les mouvements sont de deux sortes :

1° Flexion et extension. Limité par la résistance des ligaments, ce mouvement dépasse toujours l’angle droit.

2° Adduction et abduction. D’une extension assez faible, ce mouvement est limité par la résistance des ligaments latéraux.

Il existe en outre de légers mouvements de circumduction.


H) Articulations des phalanges.


Ces articulations sont de petites trochlées munies d’un ligament antérieur ou glénoïdien et de deux ligaments latéraux. Elles constituent de véritables charnières dans lesquelles les seuls mouvements possibles sont la flexion et l’extension.


Article V. — DU SQUELETTE DU MEMBRE SUPÉRIEUR EN GÉNÉRAL. SON ACTION SUR LES FORMES EXTÉRIEURES. (Pl. 23, 24 et 25.)


L’humérus soutient les parties molles du bras. Son extrémité supérieure renflée concourt à la saillie de l’épaule, en débordant la voûte osseuse formée par l’acromion. Son extrémité