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ANAPHYLAXIE PASSIVE

n’a paru qu’en juillet 1907, je décris mes expériences de février, mars, avril 1907, et je donne l’exemple suivant qui est typique. « Diogène, qui avait subi 24 heures auparavant l’injection du sérum d’un chien anaphylactisé (Phidias), reçoit la dose d’actino-congestine de 0,047 g, dose absolument insuffisante pour déterminer la mort (et même des accidents sérieux) chez un chien normal. Il est tout de suite extrêmement malade, dès le début de l’injection. Il vomit à 0,01. À 0,04 il est sur le flanc, respire mal, a de la dyspnée, ne peut plus se tenir sur ses pattes. Il meurt le surlendemain matin, après 40 heures de survie… Cette expérience à elle seule suffit pour prouver que le sérum des chiens anaphylactisés (sérum de Phidias) contient des substances qui produisent les phénomènes anaphylactiques. »

Sans connaître ces recherches, Gay et Southard en Amérique, Otto, en Allemagne, ont aussi, un peu plus tard, démontré le fait de l’anaphylaxie passive. (Gay et