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L’ANAPHYLAXIE

riences, établissant que, selon diverses conditions (et très probablement suivant la quantité de toxogénine qui se trouve dans le sérum), la réaction de l’animal récepteur au mélange fait in vitro de sérum et d’antigène est très variable, allant depuis un très léger prurit (forme légère) jusqu’à un coma rapidement mortel (forme suraiguë).

Il convient de noter que l’expérience, qui réussit si bien avec la crépitine, ne réussit pas du tout avec la congestine des actinies. Mais il suffit qu’avec certains antigènes l’expérience réussisse pour établir d’une manière irréfutable que le sang des animaux anaphylactisés, lorsqu’il est mélangé in vitro avec l’antigène, devient toxique.

Il me paraît difficile d’expliquer le phénomène autrement que par la production d’un poison de synthèse. L’antigène, mélangé à la toxogénine du sérum, provoque la formation d’une substance toxique nou-