Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/11

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AVANT-PROPOS

��Ceux qui espèrent trouver dans ce livre des considérations nuageuses sur les destinées de l'homme, sur la magie, sur la théosophie, seront déçus. J'ai voulu tenter d'écrire un livre de science, non de rêve. Je me suis donc contenté d'exposer les faits et de discuter leur réalité, non seulement sans prétendre à une théorie, mais même en mentionnant à peine les théories ; car celles qu'on a jusqu'ici proposées, en métapsychique, me paraissent d'une fragilité effarante.

Qu'une théorie passable puisse quelque jour être présentée, c'est possible, presque probable. Mais l'heure n'est pas venue encore, puisqu'on conteste les faits sur lesquels aurait à s'édi- fier une théorie quelconque. Il faut donc d'abord établir les faits, les présenter dans leur ensemble et dans leur détail, pour en approfondir les conditions. C'est notre devoir préalable : c'est même notre seul devoir.

La tâche est d'ailleurs assez lourde. En effet, comme il s'agit de phénomènes peu habituels, le public et les savants ont pris le parti de les nier, tout simplement, sans examen.

Cependant ces faits existent : ils sont nombreux, authen- tiques, éclatants. On en trouvera dans le cours de cet ouvrage des exemples si abondants, si précis, si démonstratifs, que je ne vois pas comment un savant de bonne foi, s'il consent à l'examen, oserait les révoquer tous en doute.

On peut résumer en trois mots les trois phénomènes fonda- mentaux qui constituent cette science nouvelle.

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