Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/12

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1° La cryptesthésie (lucidité des auteurs anciens) ; c’est-à-dire une faculté de connaissance qui est différente des facultés de connaissance sensorielles normales.

2° La télékinésie ; c’est-à-dire une action mécanique différente des forces mécaniques connues, qui s’exerce sans contact, à distance, dans des conditions déterminées, sur des objets ou des personnes.

L’ectoplasmie (matérialisation des auteurs anciens) ; c’est-à-dire la formation d’objets divers qui le plus souvent semblent sortir du corps humain et prennent l’apparence d’une réalité matérielle (vêtements, voiles, corps vivants).

Voilà toute la métapsychique. Il me semble qu’aller jusque-là, c’est aller déjà très loin. Plus loin, ce n’est pas encore de la science.

Mais je prétends que la science, la sévère et inexorable science, doit admettre ces trois étranges phénomènes qu’elle s’est refusé jusqu’à présent à reconnaître.

En écrivant ce livre sous la forme qui est donnée aux traités classiques des autres sciences, physique, botanique, pathologie, nous avons voulu arracher aux faits qu’on appelait occultes, et dont beaucoup sont indiscutablement réels, l’apparence surnaturelle et mystique que leur ont prêtée les personnes qui ne les niaient pas[1].


  1. Pour la bibliographie, qui n’a d’ailleurs pas la prétention d’être complète, on a adopté l’abréviation A. S. P. pour Annales des sciences psychiques, et P. S. P. R. pour Proceedings of the Society for psychical Research, J. S. P. R. pour Journal of the Society for psychical Research, J. S. P. R. pour Proceedings of the American Society for psychical Research.