Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/351

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

MOMTIONS 339

pour lui dire que sa sœur était grièvement malade. De fait Mad. Z... la sœur de Mad. X... avait été prise d'une crise aiguë (et mortelle) d'angine de poitrine, à l'heure même où Mad. X... avait eu, en pré- sence du D r M. B... une crise de larmes inopinées, elle qui ne pleure presque jamais, que jamais le D r Baudouin n'avait vue pleurer, et qu'il n'a pas vue pleurer depuis 1 .

Le capit. M... est frappé, le 27 août 1914, d'une balle en pleine poitrine, et laissé pour mort sur le terrain, vers 23 heures et demie. Or cette nuit, à la même heure, un de ses fils, âgé de quinze ans, qui dormait profondément, se lève, va réveiller sa mère, et lui dit : « Maman, papa est blessé, mais il n'est pas mort ».

M. Fryer s'entend appeler par son frère « Rod », avec tant de netteté, qu'il le cherche dans toute la maison. Plusieurs jours après, son frère lui dit qu'en descendant du wagon il est tombé violem- ment sur le quai, et qu'en tombant il avait crié le nom de son frère : « Rod ! » Les heures correspondent exactement.

Mad. X..., nullement mystique, et n'ayant aucune tendance à croire aux choses dites occultes, voyageant en chemin de fer dans la journée, s'endort un instant, et voit une scène qui lui paraît réelle. Un de ses amis, à cheval, essayant avec son cheval de franchir un petit mur, faisait une chute sans trop de gravité. Or ce fait, que rien d'habituel ne pouvait lui faire connaître, était exact.

Mad. West, en Norvège, attendant son père et sa mère qui voya- geaient, rêve qu'elle les voit en un traîneau qui se heurte contre un autre traîneau allant en sens inverse. Mad. West voit son père faire cabrer le cheval qui passe sur lui ; elle s'écrie alors : « Père, père! » puis elle se réveille, effrayée, et, quand le matin son père arrive, elle lui raconte son rêve : « Vous n'êtes donc pas blessé? J'ai vu le cheval se cabrer! mais je n'ai pu voir si vous étiez blessé ou non ». En réalité, M. Cowes, père de Mad. West, en descendant rapidement une pente, croisait une carriole, et, pour ne pas la heurter, faisait cabrer le cheval qui se renversa. M. Cowes fils, qui suivait, fut fort

1. A. S. P., 1900, X, 129.

�� �