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MONITIONS DE MORT 411

sœur du blessé avait rôvé d'uue homme dont la gorge avait été coupée, mais saus l'avoir reconnu 1 .

Mad. Suzanne Bonnefoy, que j'ai connue comme étant d'une haute intelligence et d'un grand cœur, raconte qu'elle reçoit (en 1902, à Cherbourg) un télégramme lui annonçant la mort (à Marseille) de Mad. Bonnefoy, mère de son mari le D' Bonnefoy. Le D r Bonnefoy était alors à l'hôpital depuis vingt-quatre heures. Quand il apprit la douloureuse nouvelle, il dit à sa femme : « Ma mère doit être morte vers 10 heures hier soir; » (l'heure fut vérifiée ensuite, comme exacte) ; « car hier, à demi éveillé dans mon lit ici, il nia semblé que quelqu'un m'embrassait et me caressait : j'ai mênïe demandé tout haut : Est-ce toi, Suzanne! » Quoique absolument sceptique en fait de métapsychique, le D r Bonnefoy a été convaincu qu'il y avait une relation étroite entre la sensation qu'il a très nettement ressentie et la mort de sa mère -.

Le D l * Aug. Manceau, de Paris, voit en rêve l'image d'une tante qu'il chérissait, très âgée, mais en parfaite santé. « L'image était peu nette, mais aucun doute n'était possible. Ce n'était pas un tableau ; c'était comme une lueur ressemblante ».

Il envoie un télégramme pour avoir de ses nouvelles, et apprend qu'elle est morte à l'heure où elle avait apparu s .

Mad. Belot, de Montpellier, était séparée de son mari, qui était eu Algérie. Un jour, à 4 heures de l'après-midi, comme elle sommeil- lait, il lui sembla que c'était son mari, aux traits pâles et amai- gris, qui était devant elle, et qui lui disait : « Adieu ! je m'en vais ».

Le lendemain elle apprit par un télégramme que son mari était mort en effet ce jour-là, à 4 heures de l'après-midi *.

En 1893, M. Moureau, capitaine de frégate, étant en mer, au large des Antilles, rentre dans sa cabine pour dormir, vers 11 heures du soir. Soudain, comme il commençait à s'endormir, il a la sensation très nette d'un petit corps humain qui s'appuie sur sa poitrine, il

1. MyerS, Human personality, I, 413.

2. Flammarion. La mort et son mystère, 11, 1921, 333.

3. Flammarion. La mort et son mystère, 11,1921, 408.

4. Flammaiuom. Loc. cit., II V 355.

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