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MONITIONS DE MOUT. CONCLUSIONS 417

cette intention des mourants, ou cette intervention du corps astral; c'est se refuser à aller au delà des démonstrations. Il est fort possible qu'un jour, quand la métapsychique aura fait des progrès, nous arrivions à admettre cette transmission télépa- thique des mourauts aux vivants. Personne ne peut prévoir ce que réserve la scieûce future à nos arrière-neveux ; mais à l'heure actuelle personne n'a le droit de faire cette supposition gratuite, de construire cette théorie fragile.

Restons dans le domaine des faits établis, indiscutables, et disons que souvent la mort d'un être humain est connue par les êtres humains vivants, sans que les sens normaux puissent expliquer cette connaissance : que de plus cet avertissement de la mort se manifeste par des symboles dont la diversité est infinie; et enfin que les monitions presque toujours sont uniquement subjectives, quoique, dans des cas exceptionnels, elles paraissent avoir une réa- lité objective.

Telles sont les conclusions qui se dégagent des monitions de mort; mais, ainsi que Geley, Bozzano, et Sir Oliver Lodge le font remarquer avec raison, l'explicaliou qu'on donne de telles ou telles séries de faits est insuffisante si elle ne peut s'appliquer qu'à cette série spéciale de faits. Tout doit se tenir et être cohérent. Une théorie ue peut être édifiée d'après les seuls faits de monitions de mort, ou de cryptesthésie, ou d'ectoplasmie. Il faut que la théorie proposée satisfasse plus ou moius à tous les faits. Aussi est-il plus sage de réserver à la fin des chapitres divers de ce livre toute con- clusion géuérale d'ensemble.

��Richet. — Métapsychique. 27

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