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432 CRYPTESTHÉSIE ACCIDENTELLE

Mad. B... l , étant au chevet de sa mère mourante, voit le fantôme

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de sa marraine, une vieille gouvernante morte depuis longtemps, assise à côté du feu, à la place habituelle de sa mère. Elle pousse un cri : sa sœur arrive, voit aussi le fantôme, et trois autres per- sonnes l'ont vu.

Une nuit, Mad. L..., qui dormait à côté de son mari, eutendit clairement la voix de son fils lui parler. M. L... entendit, lui aussi, cette voix. M. L..., et Mad. L..., s'étaient réveillés. La voix disait : « Comme je ne puis venir en Angleterre, mère, je suis venu te voir. » Ils prirent note de cet incident, et, quelques jours après, apprireut la mort de leur fils, dont le moment correspondait avec celui du rêve 2 .

Maria Strieffert, institutrice, avec deux de ses élèves, entend, comme ses deux élèves, distinctement, le mot de Fraulein. Elle reconnaît cette voix pour celle d'une de ses connaissances qui s'était mal conduite à son égard. Ayant noté l'heure à laquelle la voix fut entendue, elle a constaté que cette personne était morte à ce même moment 3 .

Mad. Téléchoff se trouve en 1880 daus son salon à Pétersbourg avec ses cinq enfants et son chien Moustache. Soudain le chien se met à aboyer fortement. Alors toutes les personnes présentes aper- çurent un petit garçon en chemise, de six ans environ, qu'ils recon- naissent pour le petit André, le fils de leur laitière, qu'ils savaient malade. L'apparition se détacha du poêle, passa par dessus les têtes des personnes présentes, et disparut par la croisée ouverte. Cela dura une quinzaine de secondes à peu près. Le chien ne cessait d'aboyer, courait eu aboyant et suivait les mouvements de l'appa- rition. Or à ce moment le petit André venait de mourir*.

Un jeune homme de quinze ans, Philippe Weld, envoyé au col- lège Saint-Edmond, se noyé accidentellement le 16 avril 1845. Le directeur du collège, M. Cox, voulut aller lui-même apporter cette triste nouvelle au père de Philippe. Mais à peiue fut-il en présence de M. Weld père que celui-ci lui dit : « Vous n'avez pas besoin de

1. Bozzano, A. S. P.. mars 1906, 166.

2. Hall, tél., tr. fr., 364.

3. Flammarion, Loc. cit., 323. Le cas est bien peu probant.

4. A. S. P., 1905, XV, 439,

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