Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/625

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blanchâtre, qui partent de chacune des phalangettes d’une main d’ElJSAPIA.

J. Ochorowicz^ insisté sur les éclairs médianimiques que dégageait Mad. Tomczyk, avec laquelle il a fait de belles expériences. Il rappelle que Mac-Nah en avait obtenu. Avec Eusapia ou observe souvent des feux follets, de petites lumières vertes (que j’ai vues quelquefois, mais rarement). Il est probable que ces lumières ne sout pas assimilables à l’auréole lumineuse, plus ou moins analogue à l’auréole lumineuse des saints, qui se dégage du corps de certains médiums. Le commandant Darget a étudié longtemps cette production de lueurs qu’il essayait de photographier ; mais, comme l’a bien montré G. de Fontenay, il est probable qu’il y eut des erreurs photographiques. De même pour les clichés de H. Baraduc.

En tout cas l’étude photographique des émissions lumineuses venant des médiums, soit sous forme de nuages, soit sous forme d’éclairs, soit sous forme d’un vague brouillard, est trop incertaine encore pour pouvoir nous autorisera une conclusion définitive.

Il me paraît cependant, surtout après le beau travail d’OcHorowicz, qu’il y a là toute une série d’importantes recherches à entreprendre. Mais il faudra deux conditions difficiles et nécessaires : d’abord un médium puissant, puisque aussi bien il est avéré que les médiums seuls ont ce pouvoir lumineux, et ensuite un expérimentateur qui soit à la fois bon psychologue et photographe expérimenté 2 .

1. Des phénomènes lumineux et la photographie de l’invisible, A. S. P., 1909, XIX.

2. Pour se rendre compte de la difficulté extrême d’une bonne expérience photographique, il suffira de rappeler les infructueux et laborieux essais de G. Le Bon, photographe très habile, avec ce qu’il appelait la lumière noire. De même les rayons N, quoique étudiés et décrits par des physiciens éminents, n’ont pas pu être démontrés. En de tels sujets experientia fallax, judicium difficile. Nous ne retiendrons donc pas, quoiqu’elles soient peut-être véridiques, les photographies qu’a reçues A. de Rochas, d’un de ses parents, personnage très sincère, M. de B... (A. S. /’., 1905, XV, 582). Est-on assuré que le beau-frère de M. de B... n’a pas imaginé une photographie genre spirite, qui est si facile à faire? Relativement aux photographies truquées, on consultera A. de Rochas, Mes expériences avec M. de Iodko en 1896. A. S- P., 1908, VIII, 9-15 ; Darget, Les photographies de la pensée et des effluves humaines, ibid., 1909, XIX. 20-26 ; Julia Rosenkrantz, Un rébus photographique (A. S. P., 1909, XIX, 361-365); E. Morselli a publié à cet effet un article spirituel et érudit, avec amusantes photographies (Médiumnisme et prestidigitation, A. S. P., 1908, XVIII, 150.