Aller au contenu

Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/626

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

614 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

Dans certains cas, les bruits, certainement objectifs, sont d'une violence et d'une étrangeté extraordinaires. A côté du Rév. Stain- ton Moses, qui fut un si puissant médium, et dont tous les phé- nomènes ont été dûment constatés par Mad. Speer, et M. le D r Speer, on entendait des sons intenses. Les sons que Grovn, — c'était le soi-disant guide de Stainton Moses — tirait de son instru- ment invisible étaient si sonores, si profonds, si puissants qu'on aurait dit un géant qui jouait sur un violoncelle monstrueux : il frappait d'épouvante... A certains moments les sons avaient un tel degré d'intensité, qu'ils produisaient la terreur... On aurait dit une contre-basse placée sur un grand tambour de régiment formant caisse harmonique, et jouée comme une guitare... A un moment, le D r Speër dit : c< Jusqu'à présent nous n'avions pas entendu le son des instruments à vent. Alors aussitôt résonne un puissant éclat de clairon entre M. Moses et moi (c'est le D r Speer qui parle). Ce son fut répété à plusieurs reprises... Un soir nous avons entendu le son répété des cloches résonnant dans le jardin, partout où nous allions... Dans la chambre, sans qu'il y ait d'instruments de musique, le carillon continua avec force jusqu'à égaler l'effet d'un brillant concerto de piano 1 . »

Stainton Moses a eu d'autres phénomènes objectifs bien remar- quables, qu'il faut considérer comme véridiques, à moins de sup- poser cette énorme absurdité de la mauvaise foi de trois personnes éminemment honorables, leD r Speer, Mad. Speer et Stainton Moses, qui, pour la publication de tels récits, ont risqué des persécutions, des railleries, des hostilités ; le seul profit ne pouvant être qu'in- jures et calomnies.

Parfois des parfums transsudaient de la tête de Stainton-Moses : plus on les essuyait, plus ils apparaissaient abondants et odorifé- rants.

De l'écriture directe a été obtenue. Le D r Speer, resté seul dans la chambre, prit une feuille de papier à musique, la plaça sur un bureau avec un crayon, et se retira en fermant la porte à clef. Il ne perdit pas de vue la porte ; personne ne put entrer dans la chambre; mais, quand il revint, la feuille était couverte d'écriture.

1. Bozzano, Pour la défense de Stainton Moses, A. S. P., 1905, XV, 76-129.

�� �