Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/670

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

658 MÉTAPSYCHIQUE OBJECTIVE

travers. Ou distingue bien la tige de ce voile membraneux qui l'entoure. Marthe est immobile, et parle par intervalles.

« Je peux m'approcher, regarder de très, très, très près, °2 ou 3 centimètres de distance. Je vois comme une étoile gonflée, à formes changeantes, animée de mouvements. Pendant cinq à six minutes, je l'examine avec soin. Je vois des prolongements, comme les cornes d'un limaçon, qui se dressent à droite et à gauche : ces cornes sont comme une gélatine transparente, elles peuvent rentrer et sortir de la masse principale plus nettement formée.

« Marthe se lève. Je lui prends les mains. Eu élevant ou en abais- sant ses mains, il me semble que j'attire la pointe de la masse. Bientôt la masse a disparu. Il semble qu'il n'y ait plus qu'une sorte de voile suspendu à ma main (qui tient les deux mains de Marthe). Mais je ne peux rien sentir. J'ai fait un léger mouvement du petit doigt, la masse a redesceudu de quelques centimètres pour remonter ensuite. »

Cette extraordiuaire expérience, qui était la première, a été dépassée encore en étraugeté par l'expérience suivante (20 octobre) faite dans la journée, avec une lumière très suffisante pour voir (Exp.III).— Je passe, brevitatis causa, Inexpérience II, du 18 octobre, qui est la reproduction de l'expérience I. — Il y a assez de lumière, même dans le cabinet, pour qu'on puisse lire le titre d'un livre.

« Après une demi-heure d'attente, les rideaux s'ouvrent. A terre un petit tractus blanc, qui grandit, fait une masse ovoïde, qui émet unprolongement, lequel monte sur le bras du fauteuil. A ce moment il y a nettement comme les deux cornes d'un limaçon qui semblent déterminer la direction de la masse, une masse X, inférieure, sur le sol, une masse B qui lui est unie, et qui a grimpé par dessus le bras du fauteuil. Je peux de très près regarder cette formation. La tige est d'un blanc grisâtre, moins blanche que la guipure du corsage de Marthe et à contours plus flous. Elle a des renflements, comme une peau de serpent vidée, tandis que les deux masses X et B semblent gonflées et plus pleines. Peu à peu la masse X remonte, et la masse B redescend, de sorte qu'à un moment la masse X est sur les genoux de Marthe, tandis que la masse B est devenue inférieure. C'est la base sur laquelle semble reposer toute la formation, car elle s'étale comme un amibe sur le plancher, et a

�� �