Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/680

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

668 MÉÏAPSYCHîQtJE OBJECTIVE

où elle opérait, scrupuleusement exploré. Les maius étaient très bien tenues : d'ailleurs Linda ne faisait jamais eiïort pour les libérer. Le seul côté défectueux des expériences est que les pieds et les genoux n'étaient pas aussi sévèrement contrôlés que les maius. Mais il est impossible que les phénomènes alors observés soient dus à des mouvements des pieds, si habiles et si adroits qu'on les suppose ; par exemple comme de remonter une boîte à musique, comme de mettre une pipe dans ma bouche. (!!)

Une des caractéristiques de la médiumnité de Linda, c'est que les phénomènes de télékinésieoud'ectoplasmie se produisent très rapi- dement. A peine la lumière est-elle éteinte que tout de suite des objets se déplacent, tout de suite des instruments b"e musique sont mis en jeu, et des formes blanches diverses apparaissent. En même temps les assistants senteut des attouchements, le contact d'un membre chaud, humide, mobile, vivant, sans qu'il soit toujours possible de dire qu'il s'agisse d'une main.

C'est surtout à la photographie des ectoplasmes que E. Imoda s'est attaché. Le souci de bonnes photographies est excellent. Peut-être cependant la préoccupation primordiale, exclusive, d'obtenir à tout prix de belles photographies empêche-t-elle de faire de minu- tieuses observations visuelles, à l'œil nu. On voit sur les photogra- phies d'IaioDA des mains, des figures très" diverses, toujours entou- rées d'un voile blanc. Lorsque Linda est venue chez moi, à Paris, G. de Fontenay a pris aussi des clichés irréprochables (p. 175-179). Une main a été photographiée ; une autre fois c'a été uue figure, qui paraît être la reproduction de la figure d'un possédé dessiné par Rubens dans un de ses tableaux qui est au Louvre.

Gomme dans les photographies de Schrenck-Notzing, ces images sont plates : il n'y a pas de relief. Les mains photographiées res- semblent plutôt à des gants qu'à des mains véritables.

Il en avait été ainsi. d'ailleurs pour les photographies obtenues avec

Caranzini 2 . Les figures sont tout à fait identiques à des figures de

poupées, mais toujours, comme les maius, enveloppées d'une voile.

Or on ne peut pas admettre que, sans le secours de ses mains,

1. Folografie di fantasmi, in-8°, Torino, F. Bocca, 1912, préface de Ghari.es Richet.

2. A. S. P.. 1912, XII, 135.

�� �