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ECTOPLASMIES DE LINDA 069

après qu'elle a été scrupuleusement fouillée et revêtue d'habille- ments spéciaux, Linda puisse en une ou deux minutes disposer des cartons, des mannequins, des dessins, assez habilement et assez prestement pour pouvoir affronter la photographie D'autant plus qu'une fois la photographie obtenue, Linda est fouillée de nouveau et qu'on ne trouve rien. Comment ferait-elle disparaître l'objet qui a été photographié?

« Le fait, disais je, dans ma préface au livre d'iMODA, que les ecto- plasmes ne sont pas des figures vivantes, n'est pas du tout uue objection ; car rien ne nous interdit d'admettre que l'ectoplasme sera une image et non un être vivaut. La matérialisation d'un buste en plâtre n'est pas plus facile à comprendre que celle d'une image lithographique : la formation d'une image n'est pas moins extraordinaire que celle d'une tête humaine, avec du sang, des mouvements et des pensées. »

Je signalerai comme particulièrement probante, et à mon sens décisive, l'expérieuce suivantes faite chez moi, à Paris, et à laquelle assistaient Mad. Ch. Richet, Argentine (la nourrice italienne d'un de mes petits enfants, à qui j'avais demandé de venir pour que Linda eût près d'elle une compatriote), G. de Fontenay et moi. Moi à droite, de Fontenay à gauche. La séance n'a duré que trente-cinq minutes. Pendant tout le temps, sans une seule interruption, j'ai tenu soli- dement, résolument, admirablement, la main droite de Linda, et peut-être 30 ou 40 fois j'ai constaté, en mettant la main sur l'autre main de Linda, que de Fontenay tenait parfaitement la main gauche. Or, même avant que Linda fût en trance, il y a eu des mouvements d'objets. La musique a tourné; une pipe placée derrière Linda est arrivée en pleine obscurité et a été mise dans ma bouche. Quelque temps après cette pipe a été saisie — (Obscurité absolue) — et jetée avec force au milieu de la chambre. Une chose très lourde m'a donné des coups violents sur le dos de la main. Une chose forte, grosse, frappant avec vigueur, a frappé des coups violents sur la table et a frappé aussi de Fontenay. Une photographie a été prise, où se voit une main bien matérialisée, l'ongle et toutes les pha- langes. Elle est entourée d'un ruban, d'une étoffe. Il y a un fil, qui paraît blanc, sortant de la tête de Linda (v. p. 553). Cette expérience, jointe à celles que E. Imoda et la marquise

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