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734 METAPSYCHIQUE OBJECTIVE

tûmes de l'ancien temps. Les figures de ces personnages étaient livides, cadavériques. Toute cette fantastique troupe accompagna Mad. F... et sa sœur, pendant près de trois cents mètres. Parfois ils étaient comme éclairés par une sorte de lumière jaune. Quand Mad. F..., sa sœur, et la domestique arrivèrent à la maison, il n'y avait plus de tout le cortège qu'un seul individu, hideux, plus grand que les autres. Il disparut alors.

Cette hallucination est unique en son genre ; on ne peut donc rien en retenir. Et pourtant elle a été collective et simultanée. Il est bien difficile de voir, dans cette description si précise, un effet de brouillard.

Ajoutons à cette singulière histoire le récit, insuffisamment docu- menté, d'une sorte d'hallucination analogue chez deux dames qui à Trianon, près du parc de Versailles, ont cru voir toute une réunion de personnages habillés comme en 1785, au temps de Marie- Antoinette 1 . Mais on a peine à croire que ce n'est pas une très prolongée hallucination. Les somnambules, pendant la période hypnotique, en pourraient raconter bien d'autres.

Il ne faut pas inscrire de pareils faits dans les annales de la Métapsychique. Gomme pour tout ce qui est isolé, exceptionnel, attendons, sans chercher à expliquer ni à comprendre, et provi- soirement considérons ces allégations comme non avenues.

| 3, — TÉLEKINÉSIES DES MAISONS HANTÉES

Les causes d'erreur, puisque c'est toujours aux causes d'erreur qu'il convient de s'attacher, ne sont pas les mêmes pour les phéno- mènes subjectifs et les phénomènes objectifs d'infestation.

Les phénomènes subjectifs dépendent de la bonne foi — qui n'est jamais douteuse — de l'observateur, mais la bonne foi ne suffit pas : on doit toujours supposer une hallucination, une imagination, une illusion, une aberration. Il s'agit donc de savoir si tout s'ex- plique par l'illusion. Il faut admettre l'hypothèse de l'illusion quand la personne est seule ; mais il est assez difficile d'imaginer trois

I.Bozzano. Loc. cit., 143.

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