Page:Richet - Traité de métapsychique.djvu/785

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un peu plus parfaites ? La transition est graduelle entre les unes et les autres. Où nous arrêter ? Quel critérium adopter pour dire des personnifications : celle-là est vraie, celle-là est imaginaire ? Nous en voyons tant, et tant, et tant, qui sont bien évidemment imaginaires que nous sommes presque forcés de conclure qu’elles le sont toutes.

La facilité et la fréquence des personnifications factices rendent bien problématique la réalité des personnifications véritables.

Fig. 25. — Comparaison des signatures authentiques du syndic Chaumontet et du curé Burnier avec les signatures données par Hélène Smith en somnambulisme. Au milieu de la figure reproduction d’un mandat de paiement de 1838.

La ligne du dessus (Burnier, salut) et la ligne du dessous (Chaumontet, syndic) sent de la main d’Hélène. D’après Flournoy, loc. cit., p. 409.

Quand Hélène Smith reproduit très exactement la signature de Burnier, on peut hésiter un instant, car elle signe comme Burnier, dont elle n’a sans doute jamais vu l’écriture. Mais elle incarne aussi, Cagliostro et Marie-Antoinette ! Alors pourquoi la personnification de Burnier serait-elle plus réelle que celles de Marie-Antoinette, de Cagliostro, d’un prince indien, toutes créations évidemment imaginaires ? Il ne faut pas se laisser troubler par la similitude des écritures ; car rien ne prouve que la cryptesthésie ne porte pas aussi sur l’écriture. Par la cryptesthésie Hélène Smith voit