Page:Rictus - Doléances, 1900.djvu/44

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J’y jasais : — « Ma Perl’, ma Pensée,
Mon lilas tremblant, mon lilas !
Ma petite Moman rosée,
Te voilà, enfin ! Te voilà !

Quand j’étais seul, quand j’étais nu,
Crevant, crevé, sans feu ni lieu,
Loufoque, à crans, craintif, pouilleux,
Où étais-tu ? Que faisais-tu ?

Ah ! que d’chagrins, que d’jours mauvais
Sans car’, sans becots, sans asile,
Que d’goujats cruels, d’imbéciles
Si tu savais, si tu savais....

Écarte un peu tes beaux tits voiles,
Gomm’ t’es mignonn’ comme’ t’es jolie,
C’que tu dois n’êt’ gironde à poils...
Moi j’suis affreux, j’ai trop pâti.