Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/185

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Et voilà qu’alle est d’venue molle,
alle a fermé ses beaux grands yeux,
comme tout à l’heur’ pour le plaisir,
mais maint’nant c’était pour mourir ;
a s’est laissée fair’, laissée faire....
et j’ la sentais s’ vider d’ son sang
comme eun’ poupée qui perd sa sciure.

Moi, j’ tapais toujours et j’ tapais,
j’ me sentais du chaud su’ les mains ;
du chaud m’ giclait à la figure,
et ma foi, ça m’ faisait du bien ;
et voilà qu’ m’arrivaient des cris :
— « À l’assassin ! à l’assassin !
Mais il la tue, mais il la tue ! »

Et alorss a s’est affalée,
j’ l’ai lâchée, et a n’a pus r’mué ;
mais moi j’arr’cevais eun’ volée
à coups d’ cann’s et de parapluies.