Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/204

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Tu cries qu’ l’Ovréier « meurt de faim »
mais quand tu touch’s de bonnes paies
tu sais plutôt t’ taper la tête,
quitte el’ restant de la semaine
à t’enfoncer de l’eau d’ vaisselle.

Et à c’ temps-là, encore eun’ fois
dans les quartiers que tu habites
les « Bains » et « Piscin’s » font faillite,
mais les beuglants font l’ maximum
les cinémas te décervellent
les claqu’s t’assurent la vérole
et les « Bars » à trois sous flamboient,

Ouvrier mon frère, Ouvrier.

Quand tu t’ dis « Révolutionnaire »,
à part quéqu’s uns, ce n’est guèr’ mieux ;
tu fais tout comm’ les religieux,
qu’ os’nt pas se r’garder le derrière,
de peur qu’ ça leur crève les yeux.