Page:Rictus - Le Cœur populaire, 1914.djvu/82

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Dis, Môm’, tu veux ? On s’ piqu’ra l’ bras
et on mêl’ra nos sangs ensemble ;
pis, on s’ f’ra tatouer tous les deux
dessus nos palpitants en feu ;
sous l’ tien v’là les mots qu’ tu mettras :
nini aim’ paulo pour la vie
et jamais a ne l’oubliera.

Mais prends gard’, Môm’, m’ fais pas d’ paillons,
pass’ qu’alors si jamais j’ te paume,
a pès’ra pas lourd la bell’ Môme !
Tu vois mon lingu’ ? N’ te fais pas d’ mousse ;
avant d’ crever ton amoureux,
j’ lard’rai ta bell’ petit’ frimousse ;
comm’ ça… tu f’ras pus d’ malheureux !

Môm’, tu m’affol’s ! Môm’, je t’adore !
Un baiser, Môm’, dis,… un baiser ?
De quoi ? Tu veux pus t’ laisser faire ?