Page:Rictus - Les Soliloques du Pauvre, 1897.djvu/49

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

 

Deux ronds d' tendresse... un sou d' sourire
El deux tétons en oneillers
Pour s'y blottir, y roupiller
El les mamourer sans rien dire :

Voui, deux tétons frais et joyeux,
Marmots lourds à gueulett's fleuries,
Lingots d'amour et d' chair chérie
Beaux et miséricordieux !

Oh ! d' la santé... eun' bonne haleine !
D' la peau jeun'... des bras de fraîcheur
Et su' tout ça coucher ma peine
Et ma fatigue de marcheur...

Car c' soir vraiment j' peux pus m' cont'nir
J'éclate. Ya trop d' joi', trop d' morues.
Gn'a trop d' rigolos dans les rues
J' m'en vas chialer... j' m'en vas m' périr !