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- Depis... dans mon nouveau log’ment
- j’ vis seule... ej’ peux pas dir’ comment,
- comme eun’ dormeuse, eun’ vraie machine ;
- j’ cause à personn’ de not’ malheur.
- j’ pense à toi et tout l’ jour je pleure,
- mêm’ quand que j’ suis à ma cuisine.
- L’ matin, ça m’ prend dès que j’ me lève ;
- j’ te vois, j’ te caus’... tout haut... souvent,
- comm’ si qu’ tu s’rais encor vivant !
- J’ mang’ pus... j’ dors pus, tant ça m’ fait deuil
- et si des fois j’ peux fermer l’œil,
- ça manqu’ pas, tu viens dans mes rêves.
- C’te nuit encor... j’ t’ai vu... plein d’ sang,
- tu t’nais à deux mains ta pauv’ tête
- et tu m’ faisais — « Moman ! Moman ! »
- Mais moi... j’ pouais rien pour t’aider,
- moi j’étais là à t’arr’garder
- et j’ te tendais mon tabellier.