Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/109

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gués, et, d’autre part, nous étions obligés de l’économiser ; c’était notre unique ressource, car nous ne savions pas quand nous pourrions regarnir notre sac à provisions. Une bande d’oiseaux vola de notre côté.

« Tire, Baas, tire, » dit tout bas le Hottentot, se jetant à terre, exemple que chacun suivit.

Je vis que ces oiseaux passeraient à cinquante mètres au-dessus de ma tête. J’attendis qu’ils y fussent presque ; alors, saisissant ma carabine, je la levai vivement ; les oiseaux se serrèrent et je tirai dans le tas. Il en tomba un gros qui pesait peut-être quinze livres. C’était une outarde. Un bon feu de broussailles fut bientôt allumé, et notre gibier, surveillé par nos yeux avides, rôtissait à merveille. Nous n’avions pas été à pareille fête depuis longtemps. Nous n’en laissâmes rien que les os. Je crois que ce repas nous a empêchés de mourir.

Quand le soir fut venu, nous repartîmes, chargés de pastèques. L’air devenait maintenant plus frais, ce qui nous soulageait. Au lever du jour,