Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/121

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de bonnes tranches de viande, en vue d’un prochain repas.

Une vie nouvelle circulait maintenant dans nos veines. Rafraîchis, fortifiés, nous reprenions notre marche presque allègrement.

« Voyez, dit bientôt sir Henry, est-ce que votre carte ne mentionne pas une grande route ? »

Je levai les yeux et j’aperçus une longue ligne blanche qui se dirigeait vers des montagnes lointaines et, de l’autre côté, se perdait abruptement dans la direction du désert.

Ce devait être la route de don Sylvestra.

« Tirons par là, suggéra Good, nous verrons de quoi il retourne. »

On obtempéra à l’idée de Good, et, au bout d’une heure, nos pauvres pieds meurtris foulaient une belle grande route, large, facile, unie comme une voie romaine. Nous ne nous étonnions plus de rien. Cette superbe voie ne nous arracha pas un cri d’admiration. Bientôt elle surplomba une plaine magnifique, bornée dans le lointain par d’autres montagnes. Rien de plus saisissant que