Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/122

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le spectacle qui se déroulait à nos yeux : des bois, des cours d’eau sinueux, des terres cultivées, des troupes d’animaux, rien n’y manquait, pas même des huttes.

« Old England for ever ! cria Good, mais ça m’est égal, voilà un paysage dont nous ne dirons pas de mal ! »

Nous avions maintenant quitté les régions dénudées ; çà et là, quelques broussailles faisaient leur apparition ; bientôt nous arrivâmes à la terre labourable, et nous nous trouvâmes dans un petit bois. À mesure que nous descendions, l’air devenait doux, la végétation changeait de caractère ; des brises attiédies nous apportaient des parfums et nous emplissaient de la joie de revivre.

« Nous pourrions bien nous arrêter un peu, dit Good. Notre premier déjeuner n’était qu’un acompte et fort léger ; je me sens de taille d’entreprendre quelque chose de plus sérieux. Qui formule des objections ? »

Personne ne parla en sens contraire. Nous eûmes promptement ramassé assez de broussailles