compagnons ; à ma grande surprise je me heurtai contre Umbopa, qui écoutait avidement le récit du vieux chef. Good, tout maussade, était fort occupé à réprimer les mouvements tumultueux des pans de sa chemise.
Nous n’étions plus loin du kraal. Tout à coup, nous vîmes déboucher, au tournant de la route, une troupe d’hommes dont l’allure martiale nous frappa. Ils avaient de grands boucliers de peau de bœuf ; ils étaient armés de lances et de couteaux ; leurs pieds étaient protégés par des chaussures de peau ornées de queues de bœuf ; une large ceinture de peau de bœuf blanc servait à retenir les couteaux. Ils défilèrent avec ordre et vinrent s’échelonner sur une pente où nous allions passer. Nous restâmes surpris de la promptitude avec laquelle chaque mouvement était exécuté. Il y avait là deux ou trois mille hommes.
« C’est mon régiment, dit Infadous ; j’avais envoyé un coureur prévenir de votre arrivée, et ils sont venus saluer mes seigneurs. »
Lorsque nous passâmes devant le régiment, In-