Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/138

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fadous leva sa lance, et aussitôt, comme un grondement lointain du tonnerre, retentit le salut formidable de ces trois mille poitrines : « Koum ! » c’était le salut royal. Puis, toujours avec le même ordre et la même discipline, ces hommes reprirent leurs rangs et nous escortèrent au kraal.

Bientôt nous aperçûmes ce village africain. Il était entouré d’un fossé et d’une palissade ; des ponts-levis primitifs donnaient accès dans la place, et, quand nous fûmes à l’intérieur, nous vîmes que ces sauvages avaient aussi quelques notions de la topographie d’une ville. Une grande voie partageait le kraal en deux, et cette voie était coupée à angles droits par des rues plus étroites. Des femmes indigènes, attirées par la nouveauté du spectacle, se montraient, grandes, belles pour des Africaines, la figure intelligente, les yeux fort doux, les lèvres moins épaisses que ne les ont d’ordinaire les négresses, et je n’entendis pas de leur part une remarque incongrue. Les belles jambes blanches de Good excitaient bien quelques exclamations, mais rien d’indiscret