Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/171

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venir ici contrecarrer mes volontés ? Tu n’es pas chez toi, ô blanc ! et je vais promptement te le rappeler !

— Non ! m’écriai-je emporté d’indignation ; non, ce crime ne s’accomplira pas. Et pour que tu saches à quel point tes cruautés ont offensé le ciel, regarde, ô roi ! Le soleil va se cacher à tes yeux, les ténèbres couvriront ton pays, et à ce signe tu sauras que tes crimes ne resteront pas impunis. Soleil ! dis-je, en étendant la main vers cet astre, voile ta lumière ! »

Mes paroles étaient hardies, mais ma foi était faible. J’avais un œil sur le soleil, l’autre sur les émissaires du roi, dont je me défiais au moins autant que de notre puissance sur le soleil.

S’obscurcirait-il, ce soleil, ou ne s’obscurcirait-il pas ? C’était là la question et non la moindre.

Le roi nous regardait, plein de doutes. Seragga s’avançait l’air défiant, agitant son couteau.