Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/21

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à chasser ou à travailler, c’est la fatalité qui l’a voulu. Je n’en suis pas moins resté honnête homme ; j’ai la crainte de Dieu. Jamais, dans toutes mes expéditions, je n’ai attenté à la vie de mon semblable, sauf en cas de légitime défense, et j’ai épargné mon adversaire toutes les fois que je l’ai pu. J’espère qu’il m’en sera tenu compte là-haut. Je dis cela, pour que vous sachiez à qui vous avez affaire, lecteur.

Il y a dix-huit mois, au retour d’une excursion de chasse au delà du Bamamgouato, je fis la rencontre de sir Henry Curtis et du capitaine Good. Je venais de vendre mon ivoire et je m’étais rendu au Cap.

Cette ville m’était déjà familière : j’y visitai le Jardin Botanique, qui me paraît appelé à rendre de grands services à la colonie, et le magnifique Palais du Parlement, qui sera certainement moins utile. Mais la vie d’hôtel ne me va pas, sans compter qu’on m’écorchait, et je résolus de retourner chez moi à Durban.

J’arrêtai mon passage à bord du Dunkeld, et,