Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/229

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Nous regardions toujours. Oui ! ces diamants amassés là par Salomon, convoités par don Sylvestra, ils étaient à nous ! Plus heureux que les autres, nous allions les emporter de cet antre, et nous serions colossalement riches. Ce qu’il y avait autour de nous de choses précieuses : or, ivoire, diamants, c’était incalculable comme valeur ! »

Et, tandis que nous essayions de supputer approximativement notre fortune, que nous bâtissions de beaux rêves, nous ne vîmes pas Gagoul se glisser furtivement hors de la chambre des trésors, puis, sans bruit, se faufiler le long du passage pour retourner à la porte de roc toujours béante.

Un cri rompit le silence souterrain.

« Au secours ! Bougouen ! Au secours ! »

C’était la voix de Faoulata.

« Au secours ! répétait-elle. Vite, vite, la porte s’abaisse ! »

Nous nous précipitâmes vers la porte, et, de loin, instinctivement, nous vîmes comme une lutte. Je compris bientôt ce qui s’était passé :