Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/288

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déclarer que les choses n’existent pas parce que vous n’en avez jamais entendu parler. Rappelez-vous les mines du roi Salomon. »

C’est ainsi que commence le nouveau voyage dont la première étape est à Lamu, remarquable surtout par son extraordinaire saleté. Dans le banc de boue qu’on appelle la plage et où s’entassent toutes les immondices de la ville, les femmes indigènes enfouissent des noix de coco et les laissent pourrir avant de se servir des fibres pour en faire des hottes et d’autres objets. Comme ce procédé est en vigueur depuis de longues générations, on imagine sans peine l’état de ladite plage.

Par une belle nuit étoilée, Curtis, Good et Quatremain racontent leurs projets au consul d’Angleterre, tout en respirant les fétides émanations qui favorisent à Lamu le développement de la fièvre.

« J’ai quelques renseignements en effet sur cette fameuse race blanche, dit le consul, oh ! bien peu de chose… Il y a un an ou deux, le missionnaire écossais Mackenzie, qui habite sur le dernier point navigable en haut de la rivière Tana, m’a écrit qu’un homme était venu tomber