Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/295

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montagne, une solide maison européenne entourée de hauts murs que borde un fossé.

Trois personnes, un monsieur, une dame et une petite fille, d’allure très britannique, viennent à la rencontre du bateau, et, avec un accent écossais prononcé, M. Mackenzie, le missionnaire, souhaite la bienvenue aux hôtes que le destin lui envoie. Sa femme, gracieuse et distinguée, est ravie de l’occasion de voir des visages blancs ; les présentations d’usage suivent leur cours, puis on se dirige vers la mission, Good faisant observer que ce qu’il a vu de plus extraordinaire encore dans son voyage aventureux, c’est la brusque apparition des mœurs civilisées au milieu de ces sauvages solitudes.

En effet, la colline, fortifiée à la base par des palissades de cognassiers et par des amoncellements de pierres, est couverte sur ces pentes de jardins bien cultivés où s’étagent des huttes en forme de champignon, qu’habitent les paroissiens indigènes de M. Mackenzie ; mais au milieu de ces potagers cafres remplis de maïs, de courges et de pommes de terre, passe une belle route bordée d’orangers, escaladant une montée rapide d’un quart de mille environ, et