Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/300

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plade blanche. Ce gage donne un air de vérité à son récit. Le malheureux est mort ici. À l’en croire, il appartenait à une tribu du nord qui, détruite en grande partie par une autre tribu, s’était laissé chasser encore plus au nord, par delà un lac qu’il appelait Laga. Ensuite il avait gagné un nouveau lac, sans fond, disait-il. Repoussé à cause d’une maladie contagieuse, la petite vérole, je suppose, par les habitants des villages voisins, ce pauvre diable avait erré pendant dix jours dans la montagne ; après quoi il s’égara dans une épaisse forêt d’épines et y fit la rencontre de quelques hommes blancs qui chassaient et qui l’emmenèrent dans un lieu où tout le monde était blanc et vivait dans des maisons de pierre. Il resta une semaine enfermé dans une de ces maisons, jusqu’à ce qu’un soir, un homme à barbe blanche, un médecin sans doute, étant venu l’examiner, il fut reconduit à travers la forêt, dans le désert, où on le laissa après lui avoir donné un sabre et de la nourriture. Peu à peu il poussa son chemin vers le sud en vivant de racines et de tout ce qu’il pouvait tuer ou attraper.

— Eh bien ! dit Quatremain, nous tâcherons de suivre la même route, car c’est notre inten-