Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/311

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mur, se hisse au-dessus de la crête et regarde.

« Je ne vois qu’un homme, dit-il, un homme armé, qui porte un panier à la main.

— Ouvrez ! ordonne Quatremain. Et toi, Umslopogaas, prends ta hache et tiens-toi prêt. Laisse passer l’homme ; si un autre suit, tue… »

La porte s’ouvre. Dans l’ombre du mur se tient le terrible Zoulou, la hache dressée au-dessus de sa tête pour frapper. Alors, sous la lune qui se lève, faisant étinceler la grande lance qu’il porte, entre un elmoran masai, en tenue de guerre, un panier à la main. L’homme est superbe, il mesure près de six pieds de haut. Arrivé en face de M. Mackenzie, il pose son panier par terre.

« Causons, dit-il dans sa langue. Le premier messager que nous t’avons envoyé ne pouvait pas parler ; — il montre d’un geste la tête coupée — mais j’ai des paroles pour toi si tu as des oreilles qui veulent entendre et je t’apporte des cadeaux en outre. »

Il désigne le panier avec un rire dédaigneux dont on ne peut s’empêcher d’admirer l’insouciance, en considérant que cet étrange parlementaire est seul, environné d’ennemis.

« Continue, lui dit M. Mackenzie.