Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/329

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« Son origine volcanique explique cette légende, » dit Allan Quatremain.

À l’extrémité du lac se trouve une haute muraille de rocher perpendiculaire. À cent mètres environ de ce rocher, le canot passe auprès d’une accumulation considérable de roseaux, de branches et autres débris flottants qui doivent avoir été apportés là par un courant dont Good, toujours très bien renseigné sur les questions aquatiques, cherche à s’expliquer la provenance. Tandis qu’il discute là-dessus, sir Henry s’intéresse aux mouvements d’une bande nombreuse de cygnes blancs ; comme jamais encore il n’en a rencontré en Afrique, l’envie lui vient d’emporter un échantillon de l’espèce ; il tire un coup de fusil et abat deux cygnes à la fois. Aussitôt le dernier des Wakwafi qui lui reste, excellent nageur, s’élance pour les rapporter. Il approche de plus en plus de la paroi de rocher que l’eau vient battre sans intervalle de plage ; tout à coup un cri lui échappe ; il nage vigoureusement vers le canot, mais sans réussir apparemment à résister au tourbillon qui l’entraîne. Ses compagnons, en volant à son secours, aperçoivent quelque chose qui ressemble à l’entrée d’un tunnel presque submergé. D’ordinaire il