Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/353

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ce pays. Puis surviennent, avec un fracas éclatant de trompettes, des hommes armés précédant les deux reines, les sœurs jumelles, Nylephta et Soraïs, deux miracles de beauté, celle-là blonde et blanche comme la neige, celle-ci brune aux yeux noirs, au teint olivâtre.

Il est clair qu’à première vue, sir Henry Curtis et Nylephta s’éprennent l’un de l’autre, aussi ne sommes-nous pas très surpris quand, à la fin du second volume, un Anglais de bonne mine et du plus généreux caractère monte par suite de son mariage sur le trône de Zu-Vendis. Mais il faut surmonter d’abord bien des obstacles ; il faut déjouer les complots du grand-prêtre qui demande le châtiment de ces téméraires, coupables d’avoir attenté aux jours des hippopotames sacrés, des nobles animaux qui, voués au Soleil, sont nourris dans le port par des prêtres préposés à leur service. Un tel sacrilège mérite la mort, la mort par le feu. Nylephta et Soraïs protègent à l’envie les prétendus criminels, et non seulement les sauvent, mais encore les comblent de faveurs, les associent à leurs plaisirs. Malheureusement, Soraïs est touchée tout autant que sa sœur par le mérite de sir Henry Curtis qui, en outre de sa