Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/352

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deux lions de taille colossale, tirés chacun d’un bloc de marbre noir pour terminer la rampe. On les attribue aussi à Rademas, le prince architecte et sculpteur qui, à en juger par ce qui reste de son œuvre, fut sans doute un des plus grands artistes qui existèrent jamais.

Au premier étage, du haut de la plate-forme, la vue embrasse un paysage splendide qui borde les eaux bleues du lac. Ayant atteint le sommet du second étage, les étrangers sont introduits dans le palais, gardé par une sentinelle, dont le sabre est exactement pareil comme travail à celui que leur a montré M. Mackenzie. Une lourde lance à la main, la poitrine et le dos protégés par une cuirasse d’hippopotame habilement préparée, la sentinelle qui veille aux portes de bronze échange un mot d’ordre avec le guide avant de permettre l’entrée dans une cour sablée de poudre de coquillages et ornée de massifs, de plates-bandes fleuries. Quant au palais, il n’a pas de portes, mais seulement des rideaux épais.

Dans une salle décorée de statues et jonchée de riches tapis, sont rangés les hauts dignitaires de l’État autour de deux trônes d’or massif ; parmi eux le grand-prêtre du Soleil, qui est le dieu de