Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/71

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Mais, pour tout dire, j’en étais enchanté ; on n’est pas chasseur de profession sans un certain amour de l’art, et laisser échapper tous les fauves sans tirer un seul coup de fusil, me faisait tout simplement mal au cœur. Good, ne doutant de rien, mourait d’envie de montrer son adresse aux éléphants.

« Bien ! bien ! au petit jour, mes amis, je vous attends ! Cette petite distraction ne nous fera point de mal, dis-je. »

Et là-dessus nous nous souhaitâmes une bonne nuit. Good se déshabilla méthodiquement, pliant ses vêtements ; au fur et à mesure qu’il les retirait, il les mettait à l’abri de la rosée, sous son imperméable. Sir Henry et moi nous n’y regardions pas de si près ; tous nos préparatifs consistaient à nous rouler dans notre couverture. Nos idées s’enchevêtrent, se brouillent, puis le fil s’en perd… Un cri aigu nous ramène en sursaut dans le monde réel. Qu’est-ce que c’est ? Ce cri part de la flaque d’eau. Les cris se répètent, c’est celui du lion ! Un bruit de lutte. Il ne nous fallut