Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/74

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moyen d’une poignée de sable, je vis que, s’il y avait un souffle de vent, nous étions du bon côté, et, avec mille précautions, nous arrivâmes à quarante mètres des animaux. Trois beaux éléphants étaient près de nous ; nous nous fîmes des signes, et chacun de nous visa celui qui était le mieux à sa portée.

« Feu ! » dis-je.

Les trois coups partirent simultanés. L’éléphant de sir Henry était tombé raide ; il avait reçu la balle en plein dans le cœur. Le mien s’était agenouillé ; je l’avais cru mort, mais il se releva et s’élança sur moi. D’un bond, je fus de côté et je lui envoyai une autre balle. La pauvre bête s’abattit, et, fourrant de nouvelles cartouches dans mon fusil, je courus l’achever.

Alors, je regardai ce que faisait Good ; son éléphant, reconnaissable à ses défenses formidables, avait reçu le coup de fusil ; mais il avait fait volte-face, avait passé près de Good sans le voir, et il filait du côté de notre campement.

Le reste du troupeau, affolé s’était enfui.