Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/75

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Et nous, qu’allions-nous faire ? Notre bonne chance nous mettait en veine, malgré le soleil qui devenait intolérable. Nous résolûmes d’abandonner l’éléphant blessé et de poursuivre le troupeau. Dans leur course furibonde, les pachydermes écrasaient tout sur leur passage et laissaient derrière eux un immense sillon facile à suivre. Mais ce qui n’était plus commode, c’était de les approcher. Il nous fallait encore deux heures avant d’arriver jusqu’à eux ; jugez de ce qu’était le soleil à cette heure ! Enfin, nous les revîmes, ils étaient groupés ; un mâle à cinquante mètres du troupeau, montait la garde. À la façon dont ces pauvres bêtes humaient l’air et levaient leurs trompes, il était clair que leur inquiétude était vive. Nous convînmes de tirer ensemble sur la malheureuse sentinelle. Les trois coups partirent ; l’éléphant tomba mort. Au bruit de nos détonations, le troupeau s’enfuit de nouveau et se précipita dans un torrent desséché, aux rives escarpées. Nous les y poursuivîmes. Ils s’efforçaient dans une confusion indescriptible