Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/86

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le chemin. Sois prudent, retourne en arrière et chasse l’éléphant et les fauves dans des contrées moins dangereuses. J’ai dit. »

En partant, il nous avait salués de sa lance, et, dévalant la pente avec rapidité, il était déjà loin quand je me retournai vers sir Henry.

« Voilà un singulier individu ! lui dis-je. Il en sait trop et ne veut pas parler !

— Tant pis ! Que diable ! Nous sommes partis pour une série d’aventures étranges ; un drôle de corps de plus ou de moins n’y fait pas grand’chose. »

Je n’étais pas à mon aise quand même, mais qu’y faire ?

Dès le lendemain, nous levâmes le camp. Il nous fallut encore alléger notre bagage. Un vieux naturel, au regard envieux, promit de prendre soin de nos fusils et de tout ce dont nous ne pourrions nous charger. Je lui fis peur avec une arme chargée dont il essaya de se servir. Le recul lui fit faire une culbute assez désagréable pour lui ôter l’envie d’y toucher, et, quand il