Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/87

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s’aperçut qu’il avait tiré sur un de ses bœufs, il nous fit mettre tous ces engins ensorcelés aussi loin que possible, en nous réclamant impudemment le prix de la bête morte. Sa demande eut l’accueil qu’elle méritait. J’ajoutai que toutes les sorcelleries et les magies des blancs le poursuivraient à mort, s’il osait s’approprier un fil de notre bien. Le vieux coquin, effrayé, jura ce qu’on voulut. Sa superstition seule me rassura.

Ainsi débarrassés de beaucoup de choses, nous partageâmes le reste entre nous. Nous avions eu beau retrancher d’un côté, retrancher de l’autre, il fallait ce qu’il fallait : des armes, des munitions, de la verroterie pour cadeaux, quelques drogues en cas de maladies, des instruments de chirurgie, des compas, filtres, eau-de-vie, tabac, biltong, etc.

C’était peu, à peine l’indispensable. Nous n’emportions pas même des vêtements de rechange ; mais nous étions déjà surchargés, et, sous cette latitude, le moindre poids additionnel est une cause de souffrance.