Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/93

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tion ; je n’ai pas besoin de dire avec quel plaisir nous découvrîmes cet abri. Un peu d’eau et de viande séchée nous servirent de déjeuner, après quoi nous nous endormîmes.

Il était près de trois heures après midi quand nous nous éveillâmes. Nos porteurs se préparaient au départ. Tous les couteaux de la terre ne leur auraient pas fait faire un pas de plus dans le désert. Le contenu de leurs gourdes passa dans les nôtres ; nous bûmes largement et nous vîmes ces hommes retourner à leur kraal.

Vers cinq heures, nous reprîmes notre marche. Le silence et la solitude nous paraissaient de plus en plus lugubres. Nous n’aperçûmes que quelques autruches et deux ou trois serpents. Un être par contre, qui ne manquait pas, c’était la mouche. Insecte extraordinaire que la mouche ! Où qu’on aille on la trouve. De tout temps elle a dû être le fléau des hommes, j’en ai vu une enfermée dans de l’ambre, où elle se conservait depuis cinq mille ans ; elle ne différait en rien de ses congénères. Pour notre tourment, les mouches ne