Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/96

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coupâmes des broussailles dont quelques brassées couvrirent notre retraite. Nous nous glissâmes dans cette fosse, et cet abri nous fut d’abord un adoucissement. Mais à mesure que le soleil montait, la chaleur augmentait ; nous étions dans un four. Je ne sais pas comment nous avons résisté à cette souffrance ; nous séchions nos gourdes, et, si nous nous étions écoutés, nous les aurions vidées dix fois pour une ; mais notre raison nous disait que cette petite provision d’eau était notre salut ; cela épuisé, il ne nous restait qu’à mourir.

Il y a une fin, c’est certain, le tout est de vivre assez pour voir cette fin. Cette journée eut la sienne.

Vers trois heures, nous sortîmes de notre fournaise, préférant mourir dehors plutôt que dedans.

Nous avions parcouru à peu près la moitié du désert, et la petite flaque, — si flaque il y avait, — ne devait pas être loin.

Nous ne marchions plus, nous nous traînions. Lorsque le soleil eut disparu, il fallut nous coucher à terre, et nous parvînmes à dormir un peu.