Page:Rider Haggard - Découverte des mines du roi Salomon.djvu/97

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Dès que la lune se montra, nous nous relevâmes, je ne dis plus pour marcher, mais pour essayer d’avancer. Nous trébuchions à chaque instant, il nous fallait faire halte toutes les heures. Nous n’avions même pas le courage d’échanger une parole. Good, qui était un vrai boute-en-train, ne desserrait plus les dents.

Enfin, vers deux heures, nous atteignîmes une butte qui nous avait semblé une énorme fourmilière ; elle avait au moins trente mètres de haut.

Couchés au pied de cette colline et pressés par une soif ardente, nous avalâmes nos dernières gouttes d’eau. Nous aurions bu un tonneau, et nous n’en avions pas plus d’un verre.

J’entendis Umbopa qui se disait :

« Si demain nous n’avons pas trouvé d’eau, nous ne verrons pas le coucher du soleil. Trouver de l’eau ou mourir ! »

Cette perspective sans agrément me donna le frisson. Cependant la fatigue l’emporta. Je fermai les yeux et je m’endormis.