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SUR

LA PROPAGATION D’ONDES AÉRIENNES PLANES

AYANT UNE AMPLITUDE DE VIBRATION FINIE.

(Mémoires de l’Académie royale des Sciences de Göttingen, t. VIII ; 1860.)
Traduit par M. Stouff, professeur à la Faculté des Sciences de Besançon.

Bien que les équations aux dérivées partielles d’après lesquelles on détermine le mouvement des gaz aient été établies depuis longtemps, leur intégration n’a guère été effectuée que pour le cas où les différences de pression peuvent être considérées comme des fractions infiniment petites de la pression totale, et l’on s’est contenté, jusqu’à l’époque la plus récente, de tenir compte des premières puissances de ces fractions. C’est seulement depuis peu qu’Helmholtz a fait intervenir dans le calcul les termes du second ordre, et expliqué ainsi l’existence objective de sons accessoires[1]. Cependant, pour les cas où le mouvement initial se fait partout dans la même direction, et où la vitesse et la pression restent constantes dans chaque plan perpendiculaire à cette direction, on peut intégrer complètement les équations exactes. Le problème a, il est vrai, été traité jusqu’ici d’une manière parfaitement satisfaisante pour l’explication des phénomènes constatés par l’expérience. Mais, par suite des grands progrès qu’Helmholtz a fait faire tout récemment aux méthodes expérimentales en Acoustique,

  1. Le mot Combinationstöne du texte allemand est celui même employé par Helmholtz dans ses Mémoires [Ueber Combinationstöne (Œuvres complètes, vol. I)]. — (Stouff.)