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cessaire et salutaire. Il n’en est pas moins payé bien cher… C’est seulement alors qu’on a acquis une idée claire et complète des difficultés extraordinaires que présente l’impôt et surtout le problème de constituer un équitable système de contributions, que l’on est en mesure d’apprécier pleinement l’importance des recettes d’ordre privé et des taxes dans l’entreprise publique… Des difficultés mêmes du problème de l’impôt surgit un nouvel argument de grande importance en faveur des revenus privés de l’État »[1].

Or, cet argument favorable à un système financier non basé sur l’impôt est propre aussi à mettre en évidence la valeur (d’autant plus grande que plus grands sont les inconvénients signalés ci-dessus) d’une organisation de la propriété pouvant conduire, sans secousse et par un processus automatique en quelque sorte, du système actuel de l’impôt à un système financier à revenus.

2. — Des taxes

Pour éviter justement, et le plus complètement possible, en ce qui concerne non les classes, mais les individus, que l’État prêtât gratuitement ses services aux uns plus qu’aux autres, il est certain qu’il faudrait en exiger le prix toutes les fois que la valeur des services rendus serait susceptible de mesure et que ces

  1. Pages 1099-1103.