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PRESSENTIMENT
Je suis comme un drapeau que les lointains attirent.
Je sens venir les vents et dois les vivre,
tandis que des objets en bas, nul n’a bougé encore :
Sans bruit les portes ferment et la cheminée dort ;
point de vitre qui tremble, et lourde est la poussière.
Mais moi je sens déjà les vents, houleux comme la mer.
Je me déploie et me replie et me rejette,
et suis tout seul dans la grande tempête.