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Page:Rilke - Poésie (trad. Betz).pdf/84

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Et l’un, debout auprès de moi,
du son de sa trompette élargirait l’espace,
dans un fracas d’éclairs.
Il soufflerait autour de nous la noire solitude
que nous parcourons comme un songe bref.
Les maisons dépassées retombent à genoux,
les rues béent et biaisent,
les places reculent, mais nous prenons tout,
et nos chevaux bruissent comme une averse.